Sous le voile d'un crépuscule argenté, nous marchons, pieds nus, sur la plage infinie, où les vagues chuchotent des secrets anciens. Le sable, doux et froid, glisse entre nos orteils comme les grains du temps. La mer, vaste et mystérieuse, s'étend devant nous, un miroir liquide reflétant l'éternité.
Nous avançons, main dans la main, tandis que le vent joue avec nos cheveux, et les étoiles commencent à percer la toile nocturne. Chaque pas nous rapproche du mystère de l'horizon, où l'espace et le temps semblent se confondre en une danse éternelle.
Soudain, elle apparaît, émergeant des profondeurs comme une vision enchanteresse. La sirène, aux cheveux d'algues et aux yeux d'océan, nous regarde avec une tristesse infinie. Son chant mélodieux traverse l'air, des paroles qui parlent de mondes oubliés et de rêves perdus dans les méandres du temps.
Nous nous arrêtons, envoûtés par sa présence, et écoutons son histoire. Elle raconte les moments passés, les marées qui ont sculpté les rivages et les amours éphémères des marins perdus. Nous comprenons alors que nous ne sommes que des passagers dans le vaste théâtre de l'univers, où le temps n'est qu'un souffle dans l'immensité de l'espace.
Le ciel se teint de pourpre, et les étoiles deviennent des témoins silencieux de notre rencontre. Nous restons là, fascinés, sentant la mer respirer autour de nous, consciente de chaque instant, chaque mouvement.
En nous éloignant, nous emportons avec nous la mélodie de la sirène, un rappel doux et sombre de notre propre fragilité et de la beauté fugace de l'existence. Le temps continue de s'écouler, mais pour nous, ce moment demeure suspendu, gravé dans l'étoffe même de notre âme, un écho éternel dans l'infini de l'espace-temps.
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